Destins à dessein décimés
loin de la bande dessinée
12 petit' bulles éclatées
Destins à dessein décimés
qui osera le ton qui grince
à la une jeudi prochain
qui choquera les assassins
D'un dessin cinglant qui décoince
12 petit' bulles éclatées
Le 7 du mois s'en sont allées
assassinées, exécutées
12 petit' bulles éclatées
qui osera le ton qui grince
à la une jeudi prochain
qui croquera les assassins
D'un dessin cinglant qui les coince
assassinés, exécutés
dessinateurs en liberté
humoristes athées atterrés
à terre finissent par crever
qui osera le ton qui grince
à la une jeudi prochain
qui choquera les assassins
D'un dessin cinglant qui décoince
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prendre le temps
Pour Charlie
Isabelle Bourdon Pierre Chuchana
Dans un poche un rasoir (Vagabond céleste)
Vagabond sans histoire
Juif errant ou apôtre
amoureux sans espoir
infidèle sur son cotre
L'assaut des océans
toutes voiles dehors
Dedans c'est le néant
son cœur comme son corps
Dans une poche un rasoir,
une brosse à dents dans l'autre
où sera-t-il ce soir
Dans son lit ou le vôtre…
Photographie d'un port
Une bitte d'amarrage
Devant la mer du nord
Souvenir de voyage
Si la chance au détour
du chemin lui sourit
Il aura un retour
et des pièces qui brillent
Dans une poche un rasoir,
une brosse à dents dans l'autre
où sera-t-il ce soir
Dans son lit ou le vôtre…
Mais si votre regard
devait croiser le sien
reprenez sans retard
votre esprit cartésien
car pour lui c'est un art
et rien ne le retient
oui sourire au hasard
C'est son pain quotidien
Dans une poche un rasoir,
une brosse à dents dans l'autre
où sera-t-il ce soir
Dans son lit ou le vôtre…
Artisan minutieux
L'orfèvre fait la cour
dans le bleu de ses yeux
Il n'y a aucun recours
Son aura, son sérieux
Et sa peau de velours
Mais l'amour malicieux
ne dure que quelques jours
Dans une poche un rasoir,
une brosse à dents dans l'autre
où sera-t-il ce soir
Dans son lit ou le vôtre…
Album Les souvenirs
Enregistré en 2006
Les souvenirs(Yannick Journaux / Pierre Chuchana)
Ils s’estompent ils s’effacent
Cependant que le temps passe
Comme s’ils faisaient de la place
Au présent qui les remplace
Mes souvenirs refont surface
Cependant que je me prélasse
Sur le vieux sofa oublié
Depuis des années au grenier
C’était sur ce canapé-là
Que ma grand-mère la vieille Léa
Lisait à la tombée du soir
De belles histoires
Mes souvenirs refont surface
En rangeant toutes ces pap’rasses
J’voulais j’ter cet agenda mais
Il s’est ouvert au mois de mai
J’avais simplement oublié
Que dans ce vieux calendrier
J’avais noté il y a vingt ans
Ton nom au début du printemps
Ils s’estompent ils s’effacent
Cependant que le temps passe
Mes souvenirs refont surface
Et au présent ils prennent place
Album "Les souvenirs"
Amnésie (Pierre Chuchana)
Que reste-t-il de ma fortune
Je n’en ai plus la moindre thune
Je me souviens de l’héritage
De cette maison près de la plage
Mais je ne sais plus où elle est
Je ne retrouve plus les clefs
Dans quelle ville dans quelle rue
Même les photos ont disparu
Que reste-t-il de ma fortune
Je n’en ai plus la moindre thune
Il n‘y a plus la moindre trace
Des perles, des bijoux et des strass
Je me souviens des nuits d‘amour
Où pour ponctuer les discours
J’offrais des rivières de diamants
Et les femmes me trouvaient charmant
Que reste-t-il de ma fortune
Je n’en ai plus la moindre thune
Je me souviens de mes amis
Qu’on ne voit plus souvent par ici
Album "Les souvenirs"
Polémique (Pierre Chuchana)
Tu m’étouffes, Papa, avec ton amour
Maman, t’en mêle pas, là c’est pas ton tour
Tu veux l’mieux pour moi, je l’sais j’en doute pas
T’as des tas de projets, mais c’est pas les miens
T’as ton expérience, mais pour moi c’est rien
Ce ne sont que des mots qui ne résonnent pas
À l’école j’apprends qu’des conneries, des trucs
Qui m’serviront pas, car ils sont caducs
L’histoire d’mon pays, ces frontières et puis
Le nombre d’habitants, les lois naturelles
Et tout ça crois-moi, c’n’est plus actuel
C’est tout périmé, et ça sent l’moisi...
Je sais qu’t’aimerais bien que je sois conscient
Qu’dans la vie un bagage, c’est important
Mais y a d’autres chemins que ceux qu’tu as pris
J’préfère me fourvoyer que d’me faire guider
Quitte à me tromper je veux décider
Laisse-moi le choix, tu sais c’est ma vie
Tu m’étouffes, Papa, avec ton amour
Maman, t’en mêle pas, là c’est pas ton tour
Tu veux l’mieux pour moi, je l’sais j’en doute pas
T’as des tas de projets, mais c’est pas les miens
T’as ton expérience, mais pour moi c’est rien
Ce ne sont que des mots qui ne résonnent pas
Moi, je suis pour toi c’que t’as de plus cher
Tu trouves sûrement qu’c’est moi qui exagère
Tu m’ouvres des portes, me montres le monde
Comme pour chaque problème t’as une solution
Tu peux pas comprendre qu’j’aie pas d’ambition,
Et t’as peur qu’j’me perde, que je vagabonde
Dans la vie, papa, y a pas d’raccourcis
Chacun son chemin, chacun ses soucis
Avec un peu d’chance, un peu de bonheur
Tu veux tout m’apprendre, m’donner les moyens
D’profiter la vie, de devenir quelqu’un
Mais c’est pas ma vie, ni la tienne d’ailleurs
Des fois je m’demande si toi à mon âge
T’étais déjà clair, t’étais déjà sage
Si grand-père savait, c’qui était bien pour toi
Laisse-moi douter qu’tu trouvais ça drôle
Pourtant aujourd’hui t’as repris son rôle
Ça t’fait mal au ventre et tu sais pourquoi
Album "Les souvenirs"
Le génie (Pierre Chuchana)
J’ai des idées en abondance, un esprit qui souvent pétille
Je dis cela sans arrogance, je suis une sorte de génie
Je n’avais pas encore six ans et n’avais encore rien appris
Je dessinais déjà les plans de la ville qui sera Paris
Au printemps de mes quatorze ans, surpris par mon évolution
Je conçois chimicalement un moyen de contraception
Conscient des besoins grandissants en confort et en énergie
J’construis en miniature seul’ment la première centrale atomique
Pour noter toutes mes idées – j’en ai une tous les quarts d’heure
Tester leur fonctionnalité, j’ai inventé l’ordinateur
Ailleurs sur cette petite planète y’a sûrement d’autres habitants
Je crée le réseau, l’internet pour communiquer dans l‘instant
J’ai des visions, j’ai des images, mais mes amis, mais mes voisins
Même mes enfants pour m’mettre en rage, m’ont surnommé «homo sapiens»
Ainsi chantait près du Limoux, un troglodyte certes un peu fou
Qui rêvait d’aller n‘importe où, faire de l’élevage, planter des choux
Il disait cela sans arrogance, c’était une sorte de génie
Album "Les souvenirs"
L'attente (Yannick Journaux / Pierre Chuchana)
Quand les nerfs
Un à un craquent
Ce sont les cigarettes qui
Une à une
Se consument
Elle est vraiment
Démoniaque
Dans une chambre
Ou une gare
Même si la salle
Est faite pour ça
On perd patience
Dans le silence
On en a vite marre
Mais une seule
Chose est sûre
Plus on attend
Et plus le temps
S’allonge et
Nous plonge
Dans une incertitude
Obscure
Quel que soit ce
Que l’on attend
L’attente est longue
Oh oui trop longue
Une visite
Ou un transit
Le temps s’étend
Quand on attend
Album "Les souvenirs"
Un mot de trop (Yannick Journaux / Pierre Chuchana)
avachi sur l’sofa
il boit son café noir
elle se lève et s’en va
en serrant son peignoir
un mot de trop
ou pas assez
un mot idiot
trop vite parlé
et c’est l’orage
les nerfs qui craquent
le dérapage
la porte qui claque
de la quiétude
qui s’efface
la solitude
a pris la place
laissant au cœur
le vague à l’âme
les yeux en pleurs
la vie en panne
c’était sûrement
inévitable
les vrais amants
inséparables
cela n’existe
que dans les films
l’amour résiste
mais la déprime
du quotidien
avec ses pièges
ses petits riens
vient et assiège
le cœur et l’âme
trouble les yeux
et c’est le drame
et les adieux
et que ce soit
après vingt ans
ou que ce soit
après un mois
c’est cet instant
qui dure toujours
bien trop longtemps
(pas comme l’amour)
qu’on gardera
dans sa mémoire
qu’on souffrira
un peu chaque soir
où sont les flammes
les beaux yeux bleus
restent les larmes
et les adieux
et moi je pleure
de mon côté
et toi tu pleures
de ton côté
le vide fait peur
quand l’amour meurt
ne ferais-tu pas
le premier pas
épuisé par la nuit
il boit un café noir
elle le r’garde, lui sourit
refermant son peignoir
Album "Les souvenirs"
Je suis fou (Pierre Chuchana)
Ce soir j’écris une chanson
Simplement pour me distraire
Je ne veux pas chercher à plaire
Je veux parler avec des mots
Des mots qui ressemblent à la mer
Chanson de la mer en colère
Musique malhabile
De la mer paisible
Les vagues pleurent sur les rochers
Le chant du cygne est commencé
La mer hurle à la mort
Et moi je crie encore plus fort
Le soleil se couche derrière l’île
La mer redevient paisible
Et les étoiles ne tiennent qu’à un fil
Un fil d’or ou d’argent
Un fil de métal
Un fil original
Pour vous mes étoiles
Un fil, le fil, le fils
De la mer qui s’étale
Je te parle d’une île
Ne la cherche pas c’est inutile
Elle est dans l’océan
L’océan des enfants
Elle est juste là dans ma tête
Elle est immobile et muette
Il est juste là dans ma tête
Et il tourne comme une mouette
Dans l’obscurité enfin tout se change
Le bruit des vagues te dérange
Le bruit des vagues tue le silence
Comme la mort tue la souffrance
Ce soir je vais manger et boire
Comme on l’fait chaque soir
Mais ce soir nostalgique
Je rêve de choses féeriques
J’allumerai des bougies peut-être
Ou bien je mangerai sur la fenêtre
La bête qui me ronge le cerveau
A presque fini ses travaux
Je suis fou dans ma tête mais le corbeau
Restera à la fête jusqu’au dernier sanglot
Comprends si tu crois qu’il le faut
Mais toi qui es déjà fou
Qui trouves tout toujours très flou
Tu verras ma chanson est claire
C‘est l’histoire la chanson de la mer
Album "Les souvenirs"
Les trains de nuit (Pierre Chuchana)
Les trains de nuit arrivent toujours au p’tit matin
Dans des villes endormies, où l’on se sent malin
Encore tout engourdi, fatigué mais debout,
Dans un décor nouveau où l’on découvre tout
Les trains de nuit arrivent souvent le lendemain
C’est déjà aujourd’hui, c’est vrai, je le sais bien,
Mais on se sent d’hier, on est encore là-bas
Pas sûr d’être arrivé, on est encore si las
J’aime les trains de nuit car je les imagine
Pleins de rêves érotiques, de rencontres féminines
D’ailleurs dans ce wagon, c’est un parfum de femme
Qui transporte mon âme
Album "Les souvenirs"
Je bois (Pierre Chuchana)
Je bois pour oublier
Que dans toutes les villes
On est seul à crever
Je bois pour oublier
Que c’est bien difficile
D’être seul pour pleurer
Je bois en attendant
Que quelqu’un vienne me voir
Quelqu’un qui n’viendra pas
Je bois indifférent
Des litres de désespoir
Dans des verres du Népal
Je bois pour oublier
Que maintenant c’est lui
Qui te couvre de baisers
Je bois pour oublier
Qu’je suis seul dans mon lit
Puisque tu m’a laissé
Je bois pour oublier
Que dans ce verre fatal
Se cache le temps perdu
Je bois pour oublier
Qu’au réveil matinal
Je m’sentirais perdu
Je bois pour oublier
Que pour sauver la face
Je n’devrais pas tant boire
Je bois pour oublier
L’état de ma carcasse
Et celui de mon foie
Je bois pour oublier
Que quand je n’serai plus saoul
J’aurai la gueule de bois
Je bois pour oublier
Oublier un peu tout
Oublier je n’sais quoi
J’ai enfin oublié
Mais malgré tout je bois
Je suis ivre mort
Mais j’ai tout oublié
Et pourtant tu vois
Je bois, je bois, je bois encore
Album "Les souvenirs"
Délire (Pierre Chuchana)
Vous me demandez de vous conter des histoires
Mais ma tête est vide et je n’ai plus de mémoire
Mes rêves mes cauchemars mes souvenirs d’enfance
A mes yeux n’ont plus d’importance
Vous me regardez les yeux grands ouverts
Imaginez ma vie, devinez mon enfer
Soliloque schizophrène un p’tit peu névrosé
C’est tout ce que j’ai à vous proposer
Je cache derrière ma cravate mes besoins de folie
Fonctionnaire, mes désirs restent inassouvis
Je reste dans le cadre je joue la comédie
Sans laisser de trace dans mon devoir accompli
Je massacre ma vie je veux m’échapper du destin
Je tourne je crois éviter mais je retombe en plein
Je tue toute envie mais dans mon lit ce soir
Seul face à moi même je reprendrai espoir
Je m’dis: «je me vois je me regarde en face»
Mais je sais à quel point je suis lâche
Les choses demain garderont leur place
Alors je prends mon masque et je me cache
Mais le temps passe et de toute évidence
J’ai oublié l’histoire expliquant ma présence
Excusez ces quelques couplets qui jouent avec votre patience
Il faut mettre un terme à cette séance
Album "Les souvenirs"
La quête (Yannick Journaux / Pierre Chuchana)
Il cherche toujours quelque chose
La mandragore parmi les roses
Et il cherche toute sa vie
À satisfaire ses envies
Il semble chercher un chemin
Car il voudrait aller plus loin
Et sans bagages dans les mains
Sait-il où il sera demain
Il cherche toujours quelque chose
Le lys dans un bouquet de roses
En cherchant un sens à sa vie
Il tourne autour de ses envies
Il pense découvrir le bonheur
Pourtant il sait que c’est un leurre
Ira-t-il pour ça en enfer
Dans son vécu imaginaire
Il cherche toujours quelque chose
La marguerite parmi les roses
Serait-ce le sens de sa vie
De courir après ses envies
Comme Orphée cherchant Eurydice
Comme Pénélope en mal d’Ulysse
Il cherche le jardin des délices
En lisant celui des supplices
Album "Les souvenirs"
Mes petites chansons d'amour (Pierre Chuchana)
Mes p’tites chansons d’amour écrites il y a six mois
Sont mortes il y a dix jours car entre toi et moi
Il y a des kilomètres et bien trop de peut-être
Tu es partie là-bas et moi je suis ici
Je t’aime comme autrefois et tu le dis aussi
Mais tout ces kilomètres sont autant de peut-être
Peut être que dans dix ans ou bien dans quelques jours
Mes rêves de printemps entre nous mon amour
Entre nous moins d’un mètre et plus un seul peut-être
En attendant j’t’attends ma chérie mon amour
Et je compte les nuits et je compte les jours
Je compte les kilomètres je compte les peut-être
Album "Les souvenirs"
Flamme (Pierre Chuchana)
Flamme tu brûles doucement
Flamme tu brûles patiemment
Sur un morceau de cire
Sur un bout de bougie
Tu brûles en rêvant
Flamme tu rêves de forêt
Flamme tu rêves de brûler
Et de tout envahir
Mais tu dis assainir
Flamme tu rêves sans arrêt
Flamme tu voudrais éclairer
Flamme tu voudrais divulguer
Toute la lumière
Sur toute la terre
Tu voudrais mais que faire
Tu voudrais mais que faire
Album "Les souvenirs"
Pour Lilo (Pierre Chuchana)
Quand une femme s’en va
Qu’elle quitte son mari
Elle laisse ses petits
Et puis tout ses amis
Quand une femme s’en va
Qu’n sait qu’elle r’viendra pas
On s’dit qu’on comprend pas
On croit qu’elle devrait pas
On pense à ses enfants
On pense à son mari
On pense forcément
Aussi à ses amis
D’ailleurs eux sont tous là
Y’a qu’elle qui n’est pas là
Enfin qu’on ne voit pas
Enfin qu’on n’entend pas
D’ailleurs eux sont tous là
Y’en a même un qui pleure
Y’en a même un qui prie
Y’en a même un qui chante
Y’en a même un qui boit,
Y’en a un qui rit
Y’en a un qui s’tait,
Y’en a un qui parle
Y’en a un qui pense,
Y’en a un qui rêve
Y’en a un qui croit
Y’en a un qui l’appelle
Dans un cri inaudible
Chacun fait ce qu’il veut
Chacun fait ce qu’il peut
Pour exprimer sa peine
Et lui dire je t’aime